Jean ENGEL
Jean ENGEL
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Peintre, il est né à Rustroff (57) en 1876, il meurt en 1960. Jean Engel passe plusieurs années au Petit Séminaire de Montigny-lès-Metz, puis s’inscrit en 1894 à l’Ecole des Arts et Métiers de Strasbourg. L’année suivante, il part pour l’Ecole de Peinture de l’Académie des Beaux-Arts de Munich, où il est l’élève de Otto Steitz durant les deux premières années, et de Martin Feuerstein pendant les trois suivantes. C’est là qu’il rencontre Berthe Wurstlein, qui devient sa compagne. Il quitte Munich à la fin de l’année 1900, et obtient une bourse de voyage qui lui permet d’achever sa formation artistique en Italie, notamment à Rome.
L’essentiel de son œuvre est constituée de la décoration de dizaines d’églises et de couvent dans le diocèse de Metz et à l’étranger, dont l’église Sainte-Ségolène de Metz, l’église de Stiring-Wendel, celle de Manderen, et surtout celle de son village, Saint-Martin de Rustroff. C’est en effet à l’intérieur de celle-ci que l’on trouve ses plus belles compositions :Le Crucifiement de Jésus (1911), La Présentation de Jésus au temple, Les Anges de la Passion, et surtout une Vierge entourée d’anges (34 m²), réalisée au printemps 1929 et restaurée en 1953. On lui doit aussi plusieurs vitraux de cette église.
En 1905, Georges Ducrocq écrivait : « Plusieurs églises ont leurs murs garnis de scènes religieuses que M. Engel compose très habilement en s’inspirant des maîtres italiens : Giono semble particulièrement l’avoir influencé. »
Attaché à sa région natale, Jean Engel aime aussi peindre les gens que ses origines lui ont fait côtoyer. Ses portraits attirent l’attention de la critique : « Les têtes qu’il expose, lit-on dans L’Austrasie en 1905, sont admirablement burinées. Nous les avons vus dans les environs de Sierck, ces vignerons en blouse bleue, qui vous regardent d’un œil rond et perspicace sous la haute casquette, vieilles figures, vieux bonnets, profils frappés comme des médailles, qui racontent une vie droite de sagesse et de labeur… M. Engel les rend avec un accent persuasif, et l’on sent que ce jeune peintre, solidement attaché à son sol natal, en découvrira bientôt toutes les richesses. »
Jean Engel réalise également la mosaïque surmontant l’entrée principale de l’orphelinat Saint-Joseph de Strasbourg. En 1930, il est nommé professeur de dessin au collège Sainte-Marie de Sierck. Il a laissé un grand nombre de dessins, de portraits et d’esquisses. Les Musées de Metz conservent de lui trois huiles : L’athlète lorrain, La Moselle près de Sierck et Tête de jeune fille.
Maire de Rustroff de 1908 à 1945 (sauf durant la Grande Guerre), Jean Engel meurt le 9 janvier 1960.
Atelier du peintre ( son autoportrait dans l'angle)
Bibl. : "Blog de Pierre Brasme - Avril 2009."
"Trois artistes méconnus" in " amisdelacourdor.canalblog.com"
Pierre BRASME "La Moselle et ses artistes" Ed. Serpenoise 2002
On trouve dans l'ouvrage de Marius MUTELET "Metz en 64 images" publié en 1951 une autre biographie de l'artiste qui a participé à l'illustration de ce recueil.: