Camille HILAIRE
Camille HILAIRE
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Peintre, graveur, né à Metz en 1916 et décède en Normandie en 2004.
Issu d'un milieu modeste, très tôt il est peintre en bâtiment mais commence à s'exercer à dessiner, à peindre sur nature, à fréquenter la bibliothèque de la ville pour y copier Holbein, Dürer ... Son travail est remarqué par Jean Giono et Nicolas Untersteller, futur directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris, qui l'accueille dans son atelier de peinture à Metz. Hilaire y rencontre le Gouverneur de la ville, le Général de Sainte-Croix, qui intervient afin qu'il puisse effectuer son service militaire à Paris. Peu après il est mobilisé, participe courageusement à la campagne de France, est fait prisonnier, s'évade et rejoint Paris au début de 1941. Condamné à la clandestinité, il s'inscrivit sous un faux nom à l'Ecole des Beaux-Arts à Paris durant les années noires de l'Occupation tout en fréquentant également l'académie d'André Lhote avec qui il se lie d'amitié. Jeune admirateur de Albrecht Dürer dont il conserva le trait sûr et incisif, et marqué par la luminosité des maîtres italiens, il commença à exposer aux différents salons parisiens.
En 1950, il obtient un " 2ème Second Grand Prix de Rome"
Voyageant, il a ainsi nourri son talent naturel de ces diverses et passionnantes pérégrinations et, tout au long du siècle, son œuvre peint ou tissé en exprime la beauté et la diversité, de Venise à la Normandie qu'il affectionnait particulièrement, du Havre à Thionville.
Et surtout, Camille Hilaire représenta l'expression nuancée de la composition. Ainsi, partant de structures efficaces, il détint le pouvoir par la couleur et obtint une admirable et constante sensation de calme, d'ampleur, de grandeur en traduisant les motifs et les éléments, ce qui ne l'empêcha jamais d'exprimer une brûlante passion de création et de partage.
Remarquables étaient ses nus aux courbes parfaites, lovés avec charme et placés en un environnement où leur plénitude sensuelle s'imposa en grâce provocante.
Quant aux paysages, Camille Hilaire savait en dicter la structure sans contrainte apparente, leur déposant ce vert frais et piquant qui le caractérisa bien souvent. Ainsi, nature et éléments devenaient-ils un prétexte où l'artiste "pousse" la couleur jusqu'à obtenir l'effet ressenti. Quant aux tapisseries, tout son métier de graphiste et sa volonté de chercher se confondaient en œuvres splendides qui sollicitent constamment le regard grâce à leur réussite technique d'une pure harmonie et qui ont représenté l'artiste tout aussi bien que ses lithographies, d’un aboutissement étonnant. (André RUELLAN, critique d'art)
L'un des murs intérieurs de la cantine du collège Georges de la Tour situé place du Roi George à Metz, est orné d'une fresque bucolique, impressionnante par sa taille et sa beauté, peinte par Camille Hilaire. Elle a été sauvegardée lors de la modernisation récente du bâtiment. Au fil du temps, une dizaine de monographies lui a été consacré, ainsi que des reportages et des films. Il laisse une œuvre de grande ampleur, marquée du sceau de la séduction, dans ce qu'elle suppose de plus exigeant. Hilaire a fortement marqué la peinture française de la moitié du vingtième siècle.
Il se marie en 1934 avec Anne-Marie Reslinger qui lui donnera une fille, Jeannine. En 1942, il se marie avec Simone Jance-Hilaire, avec laquelle il aura quatre enfants : Christiane, Pascale, Claude - peintre connu sous le nom de Hastaire et Florence - peintre et plasticienne connue sous le nom de Cantié-Kramer.
En 1947, Camille Hilaire est nommé professeur de dessin et de composition décorative à l'École nationale supérieure d'art de Nancy. Poursuivant ses recherches artistiques, il s’essaie à de nouvelles techniques, l'aquarelle, le vitrail, ou encore la tapisserie. Il est nommé professeur à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris en 1958. Son métier lui permet de voyager et d'exposer. Il réalise ainsi plusieurs expositions. Camille Hilaire a nourri son talent naturel de ces voyages, tout au long du siècle, son œuvre peint ou tissé en exprime la beauté et la diversité, de Venise à la Normandie, qu'il affectionnait particulièrement, du Havre à Thionville.
Entre post-cubisme et figuralisme, ses œuvres aux couleurs éclatantes, sont lumineuses1. Camille Hilaire représenta l'expression nuancée de la composition. Ainsi, partant de structures efficaces, il détint le pouvoir par la couleur et obtint une admirable et constante sensation de calme, d'ampleur, de grandeur en traduisant les motifs et les éléments, ce qui ne l'empêcha jamais d'exprimer une brûlante passion de création et de partage. Remarquables étaient ses nus aux courbes parfaites, lovés avec charme et placés en un environnement où leur plénitude sensuelle s'imposa en grâce provocante.
Quant aux paysages, Camille Hilaire savait en dicter la structure sans contrainte apparente, leur déposant ce vert frais et piquant qui le caractérisa bien souvent. Ainsi, nature et éléments devenaient-ils un prétexte où l'artiste "pousse" la couleur jusqu'à obtenir l'effet ressenti. Quant aux tapisseries, tout son métier de graphiste et sa volonté de chercher se confondaient en œuvres splendides qui sollicitent constamment le regard grâce à leur réussite technique d'une pure harmonie et qui ont représenté l'artiste tout aussi bien que ses lithographies, d’un aboutissement étonnant.
L'un des murs intérieurs de la cantine du collège Georges de la Tour situé place du Roi-George à Metz, est orné d'une fresque bucolique, impressionnante par sa taille et sa beauté, peinte par Camille Hilaire. Elle a été sauvegardée lors de la modernisation récente du bâtiment. Au fil du temps, une dizaine de monographies lui a été consacré, ainsi que des reportages et des films. Il laisse une œuvre de grande ampleur, marquée du sceau de la séduction, dans ce qu'elle suppose de plus exigeant. Hilaire a fortement marqué la peinture française de la moitié du vingtième siècle.
Bibl. : "Wikipédia.org"
Pierre BRASME "La Moselle et ses artistes" Ed. Serpenoise 2002