Paul DESCELLES
Paul DESCELLES
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Peintre, né à Raon l'Etape en 1851, il décède à Saint Diè en 1915. Comme son père, Paul Descelles travaille à la faïencerie Muller de Raon-l'Étape, où il devient peintre sur faïence et porcelaine. Il est à Saint-Dié l'élève de Mirbeck, architecte et peintre, de Louis Gratia, peintre originaire de Rambervillers, et de Jules Adler. Lorsqu'Émile Gallé installe dans la faïencerie de Raon un atelier pour peindre ses décors sur faïence, il y engage Paul Descelles dont il reconnaît le talent. Ses portraits sur émail sont très rapidement appréciés.
A partir de 1880, il peint également sur toile et fait admettre ses oeuvres aux Salons. Il est reçu à la Société des Artistes français en 1883. En 1887 il expose aux Champs-Élysées. En 1895, il expose au Salon deux huiles "Les dévideurs à l'asile de vieillards de Saint Dié" et "Un jour de marché à Saint Dié"
Peintre de la réalité, il exécute des tableaux d'après des scènes locales prises sur le vif : intérieurs modestes, scènes paysannes, femmes au lavoir, mère nourrissant son enfant, fête de Saint Nicolas, etc. Il est également l'auteur de nombreux portraits de grandes dimensions commandés par des amis et des compatriotes vosgiens. A la demande de l'évêché, il exécute plusieurs portraits en buste des évêques qui se sont succédés sur le siège épiscopal de Saint-Dié, de Mgr Caverot à Mgr Foucault. La peinture sur toile ne le détourne pas de la peinture sur émail, qui a fait son succès à ses débuts et pour laquelle il donne toujours des scènes de genre et des portraits. Il remporte des médailles lors des expositions à Épinal et à Dijon.
Après 1905 lorsque, suite à la loi de séparation, l'ancien évêché se trouve disponible, il est de ceux qui militent activement pour obtenir que les locaux soient consacrés au musée municipal, pour lequel il souhaitait réserver les oeuvres qu'il avait conservées par devers lui. Le bâtiment convoité devint collège et le musée ne fut installé au 2° étage de l'hôtel de ville qu'en 1925, dix ans après son décès. Sa collection était dispersée.
Au Salon parisien des Artistes Français, il présente en 1914 deux huiles sur toile "Intérieur vosgien" et "Chez grand-mère".
Il est également collaborateur de plusieurs magazines auxquels il donne des illustrations.
Plusieurs de ses oeuvres sont néanmoins entrées au musée de Saint-Dié depuis 1977 : Marine, le Commandant Stouter, Paul Malé, Blessés allemands dans la cathédrale de Saint-Dié en 1914, Mme Kohn-Grandidier (1907), portrait en pied, deux anonymes (sur faïence), scène de genre (sur faïence), Les oiseaux de nuit 1907 et 1911 (2 tableaux relatant un fait divers de 1904). D'autres oeuvres sont conservées au musée de Langres (Le lavoir de l'hospice de Saint-Dié - 1888) et chez divers particuliers.
En 1888, il avait été fait officier d'académie, en récompense de ses mérites.
Dans son numéro de novembre 1905, le "Bulletin des Sociétés Artistiques de l'Est" publiait une longue et très documentée étude sous la plume du Ct. L. concernant l'artiste qui a souvent exposé au Salon de Nancy.
Bibl. : Jouve (H.).- "Dictionnaire biographique des Vosges".
Ferry (René).- Oraison funèbre de Paul Descelles, manuscrit, Musée Municipal Saint-Dié, dossier D 38.