Eugène JANDIK
Eugène JANDIK
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Peintre, Eugène JANDIK est né le 9 décembre 1919 à Metzervisse, ila vécu une bonne partie de son enfance dans la petite maison située en face de l'école. Ecole où déjà il dessinait sur ses cahiers, "toujours des lignes courbes, jamais des lignes droites", ce qui lui occasionnait quelques réprimandes de la part de ses instituteurs. Après un passage au lycée Charlemagne, où il ne se plait absolument pas, puis au lycée de la Briquerie pour une formation de peintre en bâtiment, sentant s'affirmer sa fibre artisitique, ses parents et ses professeurs l'envoient aux Arts déco à Bruxelles, pour une formation de deux ans. Il devient peintre-décorateur, mais la Seconde guerre mondiale éclate, chamboulant tous les projets de vie. En 1944, il est embrigadé dans les Malgré-Nous et envoyé dans une caserne en Pologne. Il réussit à s'y faire fabriquer de faux papiers et traverse l'Allemagne et la France, trajet pendant lequel sa connaissance de l'allemand lui est d'un grand secours, pour se retrouver dans les Pyrénées. Il y travaille dans une ferme, puis après l'assaut des troupes alliées, rejoint la brigade Alsace-Lorraine. C'est au cours d'une permission qu'il croise le chemin d'Yvonne, à la gare de Thionville, qu’il épousera après la guerre.
En 1947, Louis-Eugène démarre sa veritable carrière de peintre-décorateur. Pendant l'hiver, période plus creuse pour le métier du bâtiment, il se remet à sa passion et ressort les croquis accumulés le reste de l'année, pour en faire des tableaux aux lignes douces.
Il devient ensuite enseignant en art plastiques et en dessin au lycée de la Briquerie puis au lycée professionnel de Montigny-les-Metz. Activité salariée qui lui laisse du temps pour se consacrer à son art. A partir des années soixante, il participe à des expositions, à Thionville très régulièrement, mais aussi à Paris, Mulhouse, Aix-les-Bain, Evian. Yvonne Jandik a soutenu inlassablement la carrière artistique de son mari. «C'était mon agent, précise-t-il, moi je n'avais aucun goût pour la partie commerciale. Toutes ces années, elle m'a soutenu. Car vivre à côté d'un passionné et d'un solitaire, qui parle peu comme moi, n'est pas facile...»