Ferdinand de SAINT URBAIN
Ferdinand de SAINT URBAIN
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Ferdinand de Saint-Urbain, né à Nancy en 1654 ou 1658 et mort dans cette même ville le 10 janvier 1738, est un dessinateur, graveur et architecte lorrain ayant œuvré à Rome, à Nancy et ayant travaillé pour d'autres princes des cours d'Europe
Issu d'une famille nancéienne anoblie en 1554 par le régent de Lorraine : Nicolas de Vaudémont, la plupart de ses ancêtres furent apothicaires ou médaillistes. Le jeune Ferdinand serait donc ainsi héritier d'une tradition familiale alliant fonderie et orfèvrerie. Rapidement et comme de nombreux artistes Lorrains il partit découvrir le creuset romain et devint presque de suite graveur et architecte du pape Innocent XI, sa reconnaissance artistique le mena également à travailler encore pour Alexandre VIII puis Innocent XII. Malgré sa grande notoriété à Rome il accepta de rentrer dans son pays natal et revint en Lorraine en 1703, afin de siéger à l'académie de peinture et de sculpture créée l’année précédente par le Duc Léopold. Il fut nommé dès son retour médailler officiel de la cour de Lorraine, s'installant ainsi à l'hôtel de la monnaie de Nancy et produisit ainsi toutes les monnaies éditées en Lorraine jusqu'au départ du Duc François III pour Vienne. Une seule pièce est signée : le grand Léopold d'argent édité en 1710. Parallèlement à son activité de médailler et graveur il était également architecte, ainsi il fut consulté pour l’édification de la Primatiale de Nancy, et fut a priori l'instigateur des élégantes tours entièrement maçonnées. En 1729 il édifie l'autel de l’église du Noviciat des Jésuites de Nancy.
Il fut témoin des fiançailles d'un de ses disciples, un serrurier de la monnaie qui devint par la suite célèbre Philippe Vayringe
Le médailler de Saint-Urbain est son ouvrage le plus célèbre, il commença également un médailler des Papes, et œuvra également à de nombreuses médailles commémoratives en pays germaniques ou dans les États italiens.
Il fut également, charge extraordinaire, chargé de la fabrication de timbres fiscaux c'est à dire de la gravure des cachets et coins nécessaire à l’édition d’imprimés fiscaux. Ces cachets d'une grande qualité n'ont a priori pas pu être copiés ou falsifiés tant leur gravure est précise.
Il fut inhumé dans l'ancienne Église Saint-Epvre de Nancy ainsi que sa femme en 1743.
Son fils, Claude-Augustin de Saint-Urbain, grava pour l'ancien Duc de Lorraine devenu Empereur : François Ier du Saint-Empire la dernière médaille et achevant ainsi le médailler de Lorraine représentant l’intégralité des blasons ducaux sous forme d'un arbre généalogique. Il resta au service de l'Empereur.