Marie-Octavie PAIGNÉ-STUREL
Marie-Octavie PAIGNÉ-STUREL
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Peintre, Marie Octavie Paigné est née le 7 mai 1819 à Metz . Elle est fille de Jacques Paigné, capitaine de la garde impériale à la retraite, , et de Catherine Munier, née à Jouy-aux-Arches. Orpheline de bonne heure, elle est admise à l’âge de seize ans dans l’atelier de Laurent Charles Maréchal, que fréquente aussi sa soeur Mélanie, de deux ans son aînée : « Son assiduité au travail (et) sa rare aptitude abrégèrent ses études préliminaires et la firent promptement remarquer parmi les élèves « (Nérée Quépat, Dictionnaire biographique de l’ancien département de la Moselle).
Guidée par son maître, qui vient de rendre au pastel une vie nouvelle, Marie Octavie Paigné adopte ce genre de peinture. Elle expose successivement La Fille au chapelet, La Couronne de liserons et Extase de sainte Elisabeth de Hongrie, où la finesse du dessin s’allie à une remarquable vigueur de coloris. Sur les conseils de Maréchal, elle abandonne l’étude des portraits et des figures, et se consacre à la nature morte, excellant dans la peinture au pastel des fleurs et des fruits. Ses premiers tableaux dans ce genre sont remarqués, et prennent rang parmi les oeuvres destinées aux expositions, notamment celles du Salon de Paris entre 1844 et 1853.
Le 25 novembre 1845, elle épouse Alexandre Sturel . En juin 1852, elle expose à la Société de l’Union des Arts deux bouquets, l’un de roses trémières et de clématites, l’autre de pivoines et d’iris ; ces deux bouquets provoquent étonnement et enthousiasme. Ils sont exposés au Salon de 1853, et suscitent chez l’impératrice Eugénie un engouement tel qu’elle décide de les acheter. Dans le premier article sur l’exposition, paru dans le Journal des Débats le 22 mai 1853, un critique d’art écrit : « Les honneurs du Salon reviennent à deux femmes, Mlle Rosa Bonheur et Mme Sturel Paigné. »L’artiste messine obtient à l’unanimité une médaille d’or, qui lui est remise le 26 juillet 1853 en présence du prince Napoléon. Elle est sollicitée par l’impératrice pour fournir des dessins de fleurs à la Manufacture nationale de tapisserie.
Le bonheur, doublé de celui d’une grossesse, ne dure cependant que peu de jours. Le 10 janvier 1854, âgée de 34 ans, elle met au monde ce fils qu’elle désirait tant (elle a déjà une fille, Marguerite Marie Madeleine, née le 9 décembre 1851), mais elle meurt trois jours plus tard des suites de ses couches.
Bibl. : "Blog de Pierre Brasme - Juillet 2010"
Bénézit 1999 T. 10