Jean-Antoine-Théodore GIROUST
Jean-Antoine-Théodore GIROUST
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Jean-Antoine-Théodore GIROUST, dit Antoine GIROUST, né à Bussy-Saint-Georges (Seine-et-Marne) le 10 novembre 1753 et mort à Mitry-Mory (Seine-et-Marne) le 9 juillet 1817, est un peintre français.
Il n'est certes pas lorrain d'origine mais la fin de sa vie le verra venir vivre plusieurs années en Lorraine.
Nous le considérerons donc un peu comme "lorrain".
Peintre d’histoire et portraitiste, Antoine Giroust est admis à l’Académie royale de peinture et de sculpture en 1770, sous le parrainage du peintre Joseph-Marie Vien, dont il intègre l’atelier, où il reste jusqu’en 1775, date à laquelle Vien, nommé directeur de l’Académie de France, part pour Rome. Celui-ci lui montre la voie d’un style « à la grecque », et s'inscrit dans le mouvement néoclassique. Antoine Giroust reçoit alors les préceptes d’un classicisme réformé, associant dessin et étude d’après modèle vivant, soucieux d'un rendu méticuleux et sincère des expressions.
Très en vogue à partir de 1786,
En août 1792, Antoine Giroust s’engage militairement au côté des orléanistes puis, son camp défait, se retire en Lorraine. Il expose pourtant au Salon en 1791 et 1793, puis présente en 1802 Sainte Godelieve (non localisé) et Éponine et Sabinus , marqué par Les Sabines de David, en montrant entre autres des oppositions picturales entre masculinité fixe et féminité souple, comme chez David dans ses scènes à l’intense contenu dramatique. On observe à cette époque un réveil religieux au sein de la société, d’où l’empreinte d’une certaine ferveur dans les œuvres néoclassiques, à travers charité chrétienne et lisibilité de l’exemplum virtutis.
De 1800 à 1805, il est maire de Serres en Meurthe-et-Moselle, puis de Mitry (1815). Entre-temps, les revers militaires politiques qu’il essuie entraînent la défection de tous ses mécènes, ce qui, ajouté à sa nomination au titre de membre non résident puis de simple correspondant de l’Académie, achève de le désespérer et l’amène à se suicider en 1817.
Quelques portraits ont survécu jusqu’à nous, dont ceux de Jeanne Françoise Taveau et Geneviève Suzanne Giroust, respectivement sa mère et sa sœur, aujourd’hui en collection particulière française, et celui de Madame de Genlis (vers 1785) conservé à Chantilly au musée Condé.