Guéridon aux libellules

Lot n° 686
H : 75 cm Diam. : 65 cm

Exceptionnel guéridon aux Libéllules en poirier mouluré et sculpté à plateaux superposés à découpe polylobée présentant une large bordure à décor de marqueterie en bois éxotiques à motifs de branchages dans un paysage enserrés dans trois montants galbés et sculptés figurant des libéllules. Signé dans le décor Gallé . Vers 1900.

Bibliographie : - Revue des arts décoratifs , Tome XXI, Paris, 1901, modèle reproduit page 11. -Alastair DUNCAN The Paris Salons, 1895 - 1914, Volume I I I Furniture, Antique Collector s Club, modèle reproduit page 225. C est en 1894, que Gallé réalise son premier guéridon à piètement de libellules, modèle dont aucune reproduction n est parvenue jusqu à nous. Une seconde version naît en 1897, avec un plateau rectangulaire et un piètement à quatre libellules, puis une troisième en 1900, celle que nous présentons, composée d un piètement tripode et de tablettes en forme de trèfles. Le modèle de cette troisième version est celui qui fut présenté lors de l exposition universelle de 1900 à Paris. Le thème de la libellule est présent dès les premières œuvres de Gallé, que ce soit en verrerie ou en ébénisterie. Cependant si sa première utilisation est synonyme de beauté et de légèreté, son emploi à la fin de la vie de l artiste devait s orienter vers quelque chose de plus sombre, proche du symbolisme. Dans le guéridon que nous présentons, la gracilité et la légèreté de l insecte se prêtent merveilleusement à la structure de ce guéridon raffiné et délicat. La frissonnante libellule est représentée ailes déployées, immobilisée un instant avec un souci du détail attestant de l observation passionnée de la nature par Gallé. Cette coïncidence entre la structure du meuble et le choix de son décor est une constante dans sa création, de même que son souci extrême d une totale véracité botanique dans les plantes et insectes représentés. Ces différents modèles de guéridons rencontrèrent un grand succès auprès des amateurs, et le thème de la libellule devait être celui choisi par Gallé pour l un des derniers meubles réalisés avant sa mort, la vitrine aux libellules, aujourd hui conservée au musée d Orsay à Paris.