Le peintre Jean RUSTIN est né dans la banlieue de Metz en 1928.
Ses débuts en tant que peintre le place dans le style figuratif. L’aquarelle s’impose alors comme moyen d’expression poétique. Il subsiste quelques-unes de ses aquarelles figuratives représentant des paysages parisiens peints avec une réelle sensibilité.
À partir de 1947, Jean Rustin est rattrapé par la peinture non figurative qui exerce sur lui un certain attrait et telle qu’elle se concevait alors à Paris. Il intègre ce mouvement que l’on qualifiera plus tard
d’« abstraction lyrique » et reconnaît une dette à l'égard de l'action painting .
Jean Rustin trouve alors sa peinture « trop jolie » et « décorative ». Cette exposition marque profondément sa carrière. À partir de 1971-1972, il mène seul, dans son atelier de Bagnolet un travail de recherche approfondi. Il revient à la figuration dans des décors incertains. La figure humaine s’impose petit à petit comme seul sujet. Son épouse, psychiatre, le conduit à fréquenter le milieu des hopitaux psychiatriques. Alors il brutalise les corps sur ses toiles avec une violence cruelle. Ces corps féminins et masculins, souvent absolument nus, épilés, épiés dans une lumière crue, ont souvent une tête au sexe indéterminable, ce qui ajoute au malaise. Peinture obscène ou peinture de la détresse et du désespoir ?
Une toile de la période abstraite de l'artiste "Composition" avec une avalanche de couleurs vives va faire partie d'une vente aux enchères organisée le 30 janvier prochain à Monaco dans la maison de ventes Academia Fine Art.
Artlorrain.com en plus de la biographie complète de l'artiste, propose de découvrir une quarantaine d'oeuvres passées aux enchères depuis une dizaine d'années
Robert LETERRIER