Stanislas Jean de BOUFFLERS

Stanislas Jean de BOUFFLERS

1738 - 1815
Stanislas Jean de BOUFFLERS

Cet artiste peintre de portraits et pastelliste est né à Lunéville en avril 1738. Il décèdera en 1815 à Paris.
 

Stanislas de Boufflers est le fils de Louis François, marquis de Remiencourt, et de la marquise Marie-Françoise-Catherine de Beauvau-Craon. Il grandit à la cour de Lunéville où il a pour parrain le roi Stanislas, dont sa mère est la maîtresse en titre.

En 1760, destiné à l’Église, il passe deux ans au séminaire de Saint-Sulpice où il compose un conte légèrement licencieux, « Aline, reine de Golconde », qui connait un grand succès. Peu fait pour l’état ecclésiastique, il quitte le séminaire sans avoir prononcé de vœux et conserve un bénéfice de 40 000 livres dont le roi Stanislas l’avait pourvu.

En 1762, à vingt-quatre ans, il entre au service de l'armée. Il s’illustre sur les champs de bataille, par exemple pendant la campagne de Hanovre où il prend part à la sanglante bataille d'Amenebourg. Il gravit tous les échelons, est nommé colonel de hussards en 1772 et devient maréchal de camp en 1784. Il obtient un régiment quelque temps plus tard.

Envoyé en ambassade à Remiremont pour féliciter la princesse Christine, de la maison de Lorraine, sur sa nomination à cette abbaye, il se venge de son accueil désagréable par une chanson qui déplait à la « princesse boursouflée » (page 146 du volume Œuvres complètes de Boufflers, de l'Académie française - Tome premier). Cette chanson est imprimée et Boufflers reçoit les plaintes du comte de Lusace, frère de l'abbesse, qui lui fait encourir une complète disgrâce. Boufflers est finalement envoyé en qualité de gouverneur du Sénégal et de la colonie de Gorée en 1786.
Il se montre un administrateur avisé et humain et il s’attache à mettre en valeur la colonie, tout en se livrant à la contrebande de gomme arabique et d’or avec les signares. Il se lie en particulier avec la célèbre Anne Pépin. Il fait envoyer plusieurs enfants-esclaves en France dont Jean Amilcar qu'il offre à la reine Marie-Antoinette. Durant cette période, il entretient une correspondance dense avec la comtesse de Sabran dont il est l'amant depuis 1781. Cette correspondance nous renseigne en détail sur la vie dans la colonie. Elle a été publiée dès 1875, puis en 2009-2010.

  Il quitte définitivement le Sénégal le 29 décembre 1787, regretté par les habitants des comptoirs de Gorée et Saint-Louis. Ces épisodes de la vie du chevalier de Boufflers ont été portés à la scène, en 2010, par la Compagnie La Poursuite sous le titre Ourika de Gorée au Pays des Lumières.

À son retour en France, il rembourse ses dettes grâce au produit de son commerce de contrebande.

De retour d'Afrique et élu à l'Académie française en 1788, il commence son discours de réception en parlant de « ces hommes simples réduits aux seuls besoins physiques, bornés à des notions pour ainsi dire animales » qui au lieu de recevoir des Européens « les bienfaits que l'obscurité doit attendre de la lumière » avaient été victimes de leur cupidité barbare. Selon lui, « les vainqueurs de l'Océan » s'étaient révélés « comme des dieux malfaisants qui viennent exiger des victimes humaines ». Cette prise de position publique, mais aussi le recours à son vaste réseau de relations mondaines et le brio de sa conversation, seront à l'origine de la prise de conscience qui mobilise en 1788 Condorcet, Brissot, Lafayette et Sieyes et fait de Mme de Staël une militante qui exprimera, sa vie durant, son indignation contre l'esclavage et la traite des Noirs.

Député de la noblesse aux États généraux de 1789, il est l'auteur de deux célèbres rapports relatifs aux deux premières lois françaises modernes de propriété intellectuelle.

Il émigre après le 10 août 1792 et trouve refuge en Prusse polonaise, à Breslau. Il régularise une liaison de plus de quinze ans en épousant, en 1797, Éléonore de Sabran. Le chevalier avait refusé d'épouser Mme de Sabran avant cette date en raison de leur écart de fortune, mais en 1797, ruinés tous les deux par la Révolution, il n'y a plus de raison de différer ce mariage.

Ils reviennent en France après le 18 brumaire (1800). Le chevalier de Boufflers se rallie à Bonaparte. Courtisan de la princesse Élisa Bonaparte, il chante également les louanges du roi Jérôme. Il se fait nommer bibliothécaire-adjoint de la Bibliothèque Mazarine et reprend son fauteuil à l’Académie française en 1803.

Il meurt en janvier 1815. Sa tombe se trouve au Père-Lachaise. Elle porte pour épitaphe : « Mes amis, croyez que je dors ! 

 

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Voltaire seated at a Desk wearing a Cap, in Profile to the left - Plume, encre et lavis signé

Lot n° 75
22cmx19cm

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