SAINT CLEMENT
SAINT CLEMENT
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En 1763, l'architecte prend possession de la manufacture de Saint-Clément et produit pour la cour de Versailles des vases de style Louis XV, style dont il est pour partie à l'origine, avant d'être le précurseur d'un nouveau style "Louis XVI". Saint-Clément est une des seules manufacture de faïence à utiliser des rehauts d'or imitant ainsi la porcelaine .
La manufacture est également renommée pour ses garnitures de cheminée, les surtouts de table et les chiens de Fô, qui ont popularisé l'expression "se regarder en chien de faïence" , bien qu'ils aient également été fabriqués à Lunéville .
Au xviiie siècle, les sculpteurs Paul-Louis CYFFLÉ -copropriétaire de la manufacture pendant un temps avec Richard Mique- puis son élève Charles-Gabriel Sauvage dit Lemire développèrent de nombreuses statuettes qui seront éditées jusqu'en 1925. A la fin de ce siècle Saint-Clément sera également reconnu pour ces décors d'oiseaux tant sous la forme de miniatures de goût néo-classique que, quelques années plus tard, pour ses coqs révolutionnaires à la queue ébouriffée .
Au xixe siècle, Charles puis Émile GALLÉ inventent des modèles pour Saint-Clément. Le père s'illustre notamment par des décors bleu grand feu et d'autres émaux nouveaux et le fils par des réinterprétations des styles Louis XV et Louis XVI. Émile Gallé, féru de botanique dessine également le fameux service "herbier" qui sera produit pendant des décennies. C'est avec Charles Gallé que la manufacture a obtenu une médaille d'or à l'Exposition universelle de 1867 à Paris et une distinction à l'Exposition internationale de Londres en 1871.
À l'occasion de l'Exposition universelle de 1878 à Paris, la manufacture expose l'ensemble de son savoir-faire.
Puis, sous l'influence de l'Art nouveau, Saint-Clément lance ensuite des collections d'objets céramiques en relief dits barbotines — autrefois appelées « majoliques » —, notamment des pichets très réalistes.
Dans la première moitié du xxe siècle, avec l'arrivée du mouvement Art déco d'autres artistes sculpteurs travailleront pour la faïencerie: Charles LEMANCEAU, Geo CONDÉ, qui alimenteront les Grands magasins en objets décoratifs avec une esthétique dérivée du constructivisme et du cubisme .
Dans la deuxième moitié du xxe siècle, la manufacture épouse un style plus dépouillé mais résolument novateur avec des créateurs tels que Jacques Roux, Blanche Letalle ...
Les amateurs de céramique ancienne de la Région Lorraine trouveront dans la revue "Le Pays lorrain" de 1932, un très long article parfaitement documenté, pp. 241 à 254 suivies de pp. 529 à 546 de G. Demeufve. Ces textes se sont prolongés dans cette même revue en 1933 pp. 145 à 155 puis pp. 300 à 314.
Les passionnés de faïences anciennes lorraines seront comblés.