L'artiste de la semaine : Arlette Parvine CURIE


Arlette Parvine CURIE       :  Matmata

Cette artiste sculpteur et peintre est lorraine par sa naissance puisqu'en 1936 elle voit le jour à Nancy.
De parents franco-iraniens, elle quitte très vite sa ville natale pour rejoindre Troyes puis Bordeaux pour atterrir à Paris où ses parents tiennent une pharmacie.
Grande voyageuse, elle va parcourir l'Angleterre, l'Autriche, l'Espagne et l'Italie.
La découverte de l’art roman catalan l’incite, dès 1957, à partager son temps entre la France et l’Espagne. En 1958 elle rencontre le sculpteur Marcel Merti qui va l'éveiller à la peinture. En autodidacte elle va se lancer dans la carrière d'artiste. Elle épousera Marti en 1959 et c'est dans son atelier de Barcelone que ses premières sculptures voient le jour.
A partir de 1961, elle explore les possibilités de matériaux bruts et récupérés sur les plages. Parallèlement à la sculpture, elle confectionne des bijoux et des costumes et pénètre ainsi dans les défilés de mode, décore des bars, des restaurants.
Dès 1965, avec l’emploi du fer, du bronze, et d’aluminium découpé, son travail se stylise et se construit et en 1969 à Barcelone elle réalise un "Habitacle-Mère" et une première série de "Première Mère". Avant de quitter l’Espagne pour se fixer à Paris, elle fait un séjour en Angleterre. A Paris, elle rencontre le sculpteur François STAHLY qui l'influencera dans son évolution artistique.
Après son divorce avec Marcel MARTI, elle va se remarier avec son mentor en 1975.

Elle va réaliser des sculptures monumentales en bois massif. Renommée dans les milieux artistiques de l'époque, elle reçoit de nombreuses commandes en particulier à Nancy, sa ville natale, qui lui commande pour un plafond du palais de justice, un relief monumental en bois d’iroko clair : "Conversation, écriture".

De très nombreuses expositions lui sont consacrées et tout en poursuivant ses créations monumentales,  elle sculpte de nombreuses petites oeuvres en bronze ou en pierre que l'on retrouve sur le marché. En voici quelques exemples : 

Cathèdre.jpg Piéta II.jpg
"Cathèdre"                                                                                "Piéta II"

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"Première Mère"                                                                                               "Procession"

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"Envol"                                                             dernière sculpture
                                                                         "Tha Prohm"

Son oeuvre graphique se poursuit de pair et sur le marché, on peut trouver de nombreuses estampes comme cette lithographie      :    "Sans titreO_CURIE - Sans_titre.jpg
ou des dessins comme la gouache que nous présentons en tête de cet article "Matmata" que Maître Briscadieu va présenter dans son étude bordelaise le 29 février prochain. 
Créé en 1977, ce beau dessin très typique de l'oeuvre d'Arlette Parvine CURIE, est modestement estimé entre 80 et 120 €.
Robert LETERRIER