Jeune femme en buste, vêtue d'une robe de mousseline blanche soulignée de rubans violets et verts, les cheveux coiffés de plumes
Lot n° 121
Boîte ronde en or jaune, guillochée de semis d'étoiles et émaillée violet. La monture est soulignée de frises feuillagées sur fond amati serties de demi perles. Le couvercle est orné d'une miniature polychrome sous verre représentant une jeune femme en buste, vêtue d'une robe de mousseline blanche soulignée de rubans violets et verts, les cheveux coiffés de plumes. Maître Orfèvre : difficilement lisible Paris, 1781 Signée AUGUSTIN et datée 1797 en bas à gauche
D. 7,5 cm - H. 2,5 cm - Poids brut : 148,7 g
Petits manques à l'émail, légers enfoncements dans la doublure du couvercle Dans un écrin rapporté monogrammé
Provenance selon les héritiers de Maximilian Freiherr von Goldschmidt-Rothschild : Collection de Maximilian Freiherr von Goldschmidt-Rothschild Vendue par le précédent à la ville de Francfort-sur-le-Main (Allemagne) le 11 novembre 1938 Ne faisait pas partie des oeuvres restituées aux héritiers de Maximilian Freiherr von Goldschmidt-Rothschild par la ville de Francfort-sur-le-Main en mai 1949 Plutôt que restituée, la boîte fut donnée à un marchand d'art, W. Henrich, Francfort-sur-le-Main, en mai 1952 Collection privée belge, puis par descendance
Bibliographie : Nathalie Lemoine Bouchard, Les peintres en miniatures 1650-1850, Les Éditions de l'amateur Léo Schidlof, La miniature en Europe Notre boîte, par la couleur de l'émail, est à rapprocher de celle réalisée par Joseph Étienne Blerzy conservée au musée Cognac-Jay. On y retrouve le même ton d'émail violet-aubergine sombre sur fond guilloché ainsi que les frises de motifs d'or ciselé et émaillé. La miniature ornant le couvercle d'une grande qualité est de Jean-Baptiste Jacques Augustin (1759 - 1832), considéré par Léo Schidlof comme le plus grand miniaturiste français de la fin du XVIIIe et du début du XIXe siècle, avec Isabey. Jean-Baptiste Augustin fit ses débuts à Saint-Dié. Il reçut quelques leçons de Claudot à Nancy puis s'installa à Paris en 1781. Il travailla d'abord chez Gatien Philippon. Très vite il gagna une forte renommée et acquit une importante clientèle comme portraitiste en miniature. Il épousa en juillet 1800 une de ses élèves, Pauline Ducruet, qui réalisera également des oeuvres dans le style de son mari. Il exposa régulièrement au Salon de 1791 à 1831. Sa reconnaissance survit aux changements de régimes puisqu'il fut peintre officiel de la Cour impériale, réalisant des portraits de l'Empereur. Puis, sous la Restauration, Louis XVIII le nomma peintre ordinaire de son cabinet. Cette miniature illustre l'évolution de l'art du portait au XVIIIe siècle, dans le choix d'une attitude spontanée dans la posture tout comme dans l'expression du visage. Le traitement pointilliste du visage, en particulier du regard et de la bouche, confère à ce portait un naturalisme mêlé d'une extrême délicatesse. Le modèle porte une robe en mousseline fluide ceinturée de rubans colorés, et est coiffé d'un chignon à la mode du Directoire. La miniature est proche du portrait d'Anne de Dorat, Comtesse Coiffier de Moret (miniature, aquarelle et gouache sur ivoire) également de Jean-Baptiste Augustin et conservée au Musée du Louvre. L'union des familles Goldschmidt-Rothschild a lieu en 1878 lors du mariage de Maximilian Benedict Goldschmidt (1857 - 1940) avec Minna Caroline von Rothschild (1857 - 1903), une des filles du baron Wilhelm Carl von Rothschild (1828 - 1901), dernier représentant des branches de Francfort et de Naples. Maximilian Goldschmidt adopte le nom de Goldschmidt-Rothschild en 1878. Si Maximilian Freiherr von Goldschmidt-Rothschild a été contraint de vendre à la ville de Francfort en novembre 1938 une grande partie de ses collections, la boîte en or que nous présentons fait partie des objets qui ont été confisqués par la ville sans contrepartie. Elle ne figure pas sur la liste des objets rendus à la famille en 1949. La boîte en or décrite ci-dessus est présentée aux enchères à la suite d'un protocole transactionnel signé en mars 2023 entre le propriétaire actuel et les héritiers de Maximilian Freiherr von Goldschmidt-Rothschild. Les héritiers de Maximilian Freiherr von Goldschmidt-Rothschild garantissent à l'acquéreur qu'aucune poursuite ne pourra avoir lieu dans l'avenir. La convention purge toutes les questions relatives à la propriété de la boîte en or.
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- AUGUSTIN Jean-Baptiste