Jacques Henri MARTIN
Jacques Henri MARTIN
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Né aux environs de Langres (52), il alla tout enfant avec ses parents habiter Nancy où il devait faire ses études secondaires puis artistiques.
Après un stage de 6 ans aux Beaux-Arts de cette ville, après s'y être initié à tous les genres : peinture, gravure, décoration, art mural, modelage, il s'en fut chez un héliograveur parisien afin de se perfectionner en gravure une année durant.
De retour à Nancy, il est affecté à l'Ecole de Metz où il va professer pendant deux ans. Puis il enlève la 1ère place au Concours d'Angers où il va désormais vivre .
Avec Jacques LINARD, il devient professeur de peinture et de gravure dans cette ville.
Dans le "Courrier de l'ouest" on trouvait cet article en 1955 :
Le cours de gravure trouve avec lui sa véritable fondation. Il crée un atelier complet pourvu d’un triple équipement : presse typographique Stanhope pour la gravure sur bois, presses lithographiques pour la gravure à plat, presses pour la gravure en creux (taille-douce). Les presses lithographiques proviennent d’imprimeries, mais la grande presse pour la gravure en taille-douce est d’une provenance plus prestigieuse. Ce n’est rien moins que celle du grand artiste nancéen Victor Prouvé, qui l’avait fait fabriquer sur mesure pour son usage personnel. Elle était passée ensuite chez Étienne Cournault, autre artiste lorrain. Cette machine convoitée devait partir pour Oran, quand Jacques-Henry Martin l’a retenue. Un atelier de typographie est également monté, le seul d’une école de province avec celui de Nancy.
Un autre article du Courrier de l’Ouest, du 16 mars 1956, présente « comment travaillent les jeunes graveurs », encore installés dans des ateliers de fortune, dans les communs de l’hôtel d’Ollone. L’atelier de gravure est une pièce d’à peine 4 m sur 3. « Pour aller du bac des acides au placard des plaques gravées, du réchaud à gaz à la table où reposent les épreuves, il faut tourner autour d’un engin imposant », la presse mécanique à volant de Victor Prouvé, récente acquisition, « qui vaudrait neuve à l’heure actuelle plus d’un million » et faire attention aux accidents toujours possibles ! Le métier de graveur est à la fois délicat et méticuleux, un métier d’orfèvre, et un métier sale (encre, vernis…). Il réclame un véritable laboratoire chimique et des qualités de patience. Tous les procédés sont étudiés : gravure en relief sur le bois ou xylographie (dans le fil du bois ou en sens inverse, le bois de bout), en creux sur le métal (eau-forte au burin ou à la pointe sèche, aquatinte avec emploi de résine, manière noire), à plat sur pierre calcaire lithographique.