Fernand SCHLEGEL
Fernand SCHLEGEL
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Fernand Schlegel naît à Rennes le 29 septembre 1920. Il passe son
enfance à Rennes, Metz, au Maroc, avant de venir à Nancy au début des
années 30. Son habileté au dessin est vite remarquée par Jean Becmeur,
professeur de dessin au lycée et à l’Ecole des Beaux Arts.
Tout au long de sa jeunesse, Fernand Schlegel jouit d'une éducation
parisienne faite de culture, lettres, musique et beaux-arts, de par sa
famille parternelle et, grâce à son grand-père maternel, il développe un
fort attrait pour la nature, la campagne et ses gens, autant de thèmes que
l’on retrouvera dans sa peinture des années 40 à 60, ainsi que dans ses
tapisseries.
Après un passage en classe préparatoire à Saint-Cyr, il s’inscrit à
l’Ecole des Beaux Arts de Bourges. Il y fait deux rencontres essentielles :
Jean Dewasne et Jacques Auriac, avec qui se noue une complicité qui durera
jusqu’à leur mort. En 1941, les trois copains entrent à l’Atelier
Jaudon à Paris.
Il est nommé professeur à Laon. Il s’y lie avec le romancier Jean-Louis
Curtis. Fernand Schlegel est de toutes les écoles, de tous les décors de
théatre, illustrations de livres, affiches, etc. Il s'installe ensuite en
Algérie. Il enseigne au lycée Lamoricière d'Oran, aux côtés de
l’historien Marc Ferro, ainsi qu'à l’Ecole des Beaux Arts. Un samedi
après-midi, il reçoit la visite d’un élève des beaux-arts qui
souhaitait lui présenter ses croquis : un certain Yves Saint Laurent...
A cette époque que Schlegel développe une palette orientaliste, croisant le
style « Ecole de Paris » avec la palette méditerranéenne. Il reçoit le
« Prix des Artistes Africains » en 1949. Il multiplie les expositions à
Oran, Menton et Nice, entre autres. Alors que la guerre d’indépendance
éclate, la famille part pour Nancy. A partir de 1958, depuis son atelier de
la rue de Beauregard à Nancy, il peint avec succès des cartons de
tapisseries. Une trentaine d’œuvres seront tissées par les ateliers
Braquenié, à Aubusson, et exposées à Nancy, Menton, Nîmes et Paris
(entre autres). Certains cartons et tapisseries sont maintenant inventoriés
parmi les œuvres du Musée de la Tapisserie d’Aubusson.
L’œuvre de Fernand Schlegel s’ouvre progressivement à une recherche
plus abstraite. C’est à cette époque qu’il rencontre le peintre
nancéen Roger Decaux, avec qui se lie une grande amitié artistique
ponctuée de longues soirées créatives dans leurs maisons de campagnes du
petit village de Brixey-aux-Chanoines, près de Domrémy.
Au début des années 80, il prend le contre-pied de l’art conceptuel en
développant un langage pictural néo-expressionniste, volontairement
libéré de tout discours. Prisonniers de guerre, esclaves, cadavres, le mal,
la mort, le vide… Cette peinture est violente, voire effrayante, et
l’exposition organisée par sa fille Anne à Henley (Grande-Bretagne) en
1994 n’a qu’un succès d’estime.
Fernand Schlegel décède le 3 décembre 2002 à Nancy.
Bibl. : https://fernandschlegel.wordpress.com/ .