Paul-Louis CYFFLÉ et la "Terre de Lorraine"


Paul-Louis CYFFLE       :  Bélizire demandant l'aumone

Paul-Louis CYFFLÉ  nait en Belgique à Bruges en 1724.
Adolescent, il se forme chez le peintre Mathias de Visch et chez le sculpteur Jean van Hecke.
Vers 1745, il vient travailler à Nancy et Lunéville à la cour ducale.
Il se lia avec le sculpteur Barthélémy GUIBAL très en vogue dans le duché en ce milieu du XVIIIème siècle.
Paul Louis CYFFLÉ épouse une nancéienne  en 1751 et très rapidement, sous la houlette de GUIBAL, il devient une célébrité. Au décés de ce dernier, en 1757, Cyfflé devient sculpteur ordinaire du Duc Stanislas.
En 1763, il fait l'acquisition de la Faïencerie de Saint Clément qu'il cède rapidement et se concentre sur la "Faïencerie de Lunéville".
La "Terre de Lorraine" voyait le jour et Cyfflé se focalisa alors sur la production de figurines et de statuettes.

Le principal collaborateur de Cyfflé était son fils Joseph. À son apogée, la fabrique comptait 25 collaborateurs. Parmi eux se trouvaient deux modeleurs, sept retoucheurs, un garnisseur pour les fleurs et les autres détails, un responsable pour les fours, ainsi que des élèves et des assistants. Cyfflé était le principal modeleur et veillait à la finition des objets de ses collaborateurs. Ainsi, les moules y furent façonnés et les statuettes y furent cuites au four. C’est pour cette activité, qu’il n’exerça cependant qu’une dizaine d’années, que Cyfflé acquit une durable notoriété internationale.
La célébrité de Cyfflé lui fut acquise parce qu'il produisait des objets de grande qualité. Ses statuettes et groupes étaient des chefs-d’œuvre de sculpture raffinée. Avec lui, il ne fallait pas s’attendre à des objets risibles ou grossiers tels qu’on pouvait les avoir dans les fêtes foraines ou par des colporteurs. Ses productions étaient destinées à des amateurs fortunés qui les plaçaient dans leur salon, en vitrine ou sur le manteau de la cheminée. Tant pour ses personnages que pour ses groupes, Cyfflé maitrisait à la perfection leur présentation.

Ces sujets sont particulièrement recherché de nos jours et nos amis belges de la maison de ventes aux enchères bruxelloise Vanderkindere a réuni un fort lot de ces petites figurines Nous allons vous en présenter quelques unes.

La sculpture que nous vous présentons en frontispice de cet article est parmi celles qui sont les plus recherchées : "Bélisaire demandant l’aumône" inspiré par le roman de Marmontel 
Lors de cette vente bruxelloise organisée les 26 et 27 avril prochains voici quelques pièces dans cette "Terre de Lorraine"  ou en faïence polychrome :

Lot de trois groupes représentant: "Le berger couronné", "La dispute" et "Les chenapans".
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Ce lot de trois statuettes représentant "Les petits métiers" :
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Lot de deux statuettes représentant  "Le baiser" et "Femme dévêtue" :
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Lot de deux statuettes, l’une représentant une "Scène champêtre", l’autre "L’Agréable leçon" :
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Lot de cinq statuettes  : "Joueur de cornemuse", "Joueur de fifre", "Paysanne aux épis de blé", "Jardinière au pot cassé" et "Jeune fille à l’oie". :
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Lot composé de de trois statuettes représentant respectivement "Le jardinier", "Jeune homme au chapeau" et "Jeune homme et son chien". :
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Lot de deux statuettes représentant "La dispute" et "Couple paysan" :
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Nous choisissons un dernier lot :    "Venus et cupidon",  "Le flutiste" et "Un paysan" : 
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Et plusieurs autres lots que je vous laisse découvrir sur la fiche de l'artiste créée par Artlorrain.com
Les estimations de ces lots se situent sagement entre 500 et 800 euros.

A bientôt, pour d'autres découvertes.
Robert LETERRIER