Le marché de l'art "lorrain" en octobre 2016

Réveil difficile pour les salles de ventes françaises et étrangères. Le marché de l'art concernant les artistes lorrains, après un été bien morne, ne se réanime que lentement - avec trois cent quinze peintures, dessins, gravures ou sculptures proposées -  avant une fin d'automne qui s'annonce beaucoup plus vigoureuse.

Les oeuvres de "petits maitres" lorrains tel le sculpteur Gaston BROQUET ou les peintres comme Paul COLIN, Théodore FANTIN-LATOUR, Charles-Louis GRATIA, Adolphe LA LYRE ou Maxime NOIRÉ ou même le graveur Jacques CALLOT ont eu du mal, durant ce mois d'octobre, à convaincre les acheteurs et ont été retirées des ventes.

Cependant, Artlorrain.com a relevé quelques enchères remarquables dans tous les domaines.
 
Après la crise des années 2000 où les acheteurs japonais se sont retirés du marché, les verreries des artistes de l'Ecole de Nancy retrouvent des prix de vente en nette progression.
Ainsi,  un amateur a enchéri 180 000 euros pour acquérir cet exceptionnel vase-sculpture du maître Emile GALLÉ  "La feuille rongée"  que nous présentons en tête de cet article. Ce vase, entièrement irisé dans les tons gris vert métallique laisse transparaitre la profondeur des cristaux ambrés en intercalaire. Il  a été présenté au Salon des Arts Décoratifs du Pavillon de Marsan en 1903. Maître Besch de Cannes Auction avait réuni le 30 autour de cet objet de "grande décoration"  un fort lot de verreries de Gallé, des frères Daum et d'Amalric WALTER dont ce "Presse-papier à la sauterelle" était cédé, bien au-delà de son estimation pour 4500 euros.
           

Du même Emile GALLÉ, Maître Teitgen d'Antic Thermal de Nancy, proposait le 8 ce superbe vase "Aux éléphants" haut de 39cm. Il était poussé jusqu'à la belle enchère de 35 300 euros au marteau.
                             

Des frères DAUM, cette fois ci, et dans la salle de ventes de David Rago à Lambertville aux Etats Unis,  ce "Large early aquatic vase" s'envolait à 21 690 euros le 15.
                                

Jean PROUVÉ garde une cote toujours aussi élevée et ainsi, sa "Table modèle 503" était acquise le 25 à Paris, chez Artcurial Elysées pour 85 000 euros nettement au dessus de son estimation.

Dans les arts graphiques, à Cannes chez Maitre Aymard Debussy, on trouvait cette toile de Jacques MAJORELLE "Laveuses à Bougouni" cédée, un peu en dessous de son enchère basse, pour 33 000 euros.
 
                   

Dans les enchères à quatre chiffres, on pourrait citer le 17, de Jean-Baptiste CLAUDOT, ces "Ruines antiques dans un paysage animé de figures" dont un amateur se portait acquéreur pour 3200 euros.
        

Du vosgien Jean François DEMAY (1798-1850) cette "Femme à la fontaine" subissait l'enchère de 2000 euros à Paris le 28 chez Maître Millon. 
         

De la famille GRUBER, le père, Jacques, était présent chez David Rago à Lambertville, le 15, avec ce beau "Cabinet" quelque peu boudé puisqu'il était cédé en dessous de son estimation, pour 7714 euros.

Son fils Francis était représenté par cette toile "Les chasseurs" le 20 à Paris-Drouot chez Maitres Mathias-Baron Ribeyre-Ferrando ; un amateur déboursait 2500 euros pour acquérir cette huile sur isorel.
         

Dans le monde des bronzes, Prosper LECOURTIER était présent le 28 à Paris chez Maître Chayette avec cette "Fantasia arabe" qu'un collectionneur pouvait acquérir pour 2800 euros
                           

Enfin, les amateurs de dessins se rendaient le 28 à Paris Drouot chez Maître Millon pour  cette plume, encre brune et lavis sur trait de sanguine "Hommage de l'Amour à Psyché" de Sébastien LE CLERC pousée jusqu'à 2100 euros.
      

Et puis quelques autres oeuvres intéressantes que les abonnés à Artlorrain.com pourront retrouver en feuilletant le mois d'octobre de l'onglet "Ventes mensuelles".
 

Robert LETERRIER