Quel mois de juin !
Trois cent cinquante huit oeuvres concernant des artistes lorrains ont été présentées ce mois ci dans les salles de ventes françaises et internationales. Une très bonne proportion de ces peintures, sculptures, dessins ou gravures ont trouvé preneur.
Pour citer les enchères majeures, nombreuses ont atteint les cinq chiffres. Parmi celles-ci, les miniatures de la fameuse école lorraine du début du XIXème siècle ont particulièrement tenté les collectionneurs. Ainsi le déodatien Jean-Baptiste Augustin représenté à Londres le 3 juin chez Christie's. "Son" "Louis XVI, King of France, in gold-embroidered velvet coat" sur ivoire, estimé entre 8 286 et 11 048 € s'est envolé à 22 153 €.
A la même date et dans la même salle, le lunévillois François Dumont, était représenté par une autre miniature sur ivoire " Jeune femme debout dans un paysage, tenant le folio d'un artiste sous son bras gauche..." Cette miniature était cédée pour 24 922 €.
Jean-Baptiste Isabey quant à lui, voyait une de ses oeuvres " Portrait d'Eustachine-Jeanne d'Osmond", cette fois une huile sur toile 78cmx92,5cm pour qui un amateur, à Paris chez Sotheby' s a investi 38 000 €.
Un siècle plus tôt, le nancéien Claude Jacquard a peint des fêtes organisées pour le mariage de Henri Jacques de Lorraine et de Anne Marguerite Gabrielle de Beauvau Craon. Une de leurs descendantes qui demeure au château de Haroué en Meurthe et Moselle mettait en vente plusieurs souvenirs historiques de sa Maison, dont le tableau ci-dessus. Il était proposé à Paris chez Auction-Art Remy Le Fur le 15 juin.
Cette grande toile a été acquise pour 65 000 €.
Le peintre Jules Achille Noel voyait une de ses oeuvres "Ville en bord de mer au clair de lune" trouver preneur à 31 000 €.
Voici quelques unes des enchères parmi les plus remarquables. Mais que d'autres petites merveilles que nos amis abonnés découvrent sur le site. On trouvait des sculptures de Bachelet, de C.E. Bailly, de Parvine Curie ou de Fratin avec tous ses animaux, des toiles de Feyen-Perrin avec les traditionnels nus de Ehlinger, de belles aquarelles de Maxime Noiré, des paysages de Petitjean, de belles gravures de Callot et de nombreuses oeuvres tout aussi intéressantes pour les amateurs.
Le mois de juillet qui symbolise le début des vacances, dans les salles de ventes et même chez les collectionneurs va conduire à un très net et traditionnel ralentissement des ventes. Toute l'activité va se mettre en demi sommeil. Nous nous retrouverons cependant au début d'août pour vous parler du marché de l'art"lorrain" en juillet..
A très bientôt donc.
Robert Leterrier