Albert MARKS
Albert MARKS
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Comme son frère Ferdinand, peintre lui aussi, Albert Markovski, dit Marks, n’est pas messin de naissance mais d’adoption et d’inspiration. Il est né à Paris le 24 janvier 1871 d’un père d’origine prussienne, ferronnier d’art. Au lendemain de l’annexion, sa famille s’installe à Metz, où Albert connait une jeunesse simple et obscure. Après des débuts de sculpteur (il est entre 1884 et 1894, l’élève de Dujardin) il s’oriente vers la peinture et devient un paysagiste chez qui on perçoit, du moins dans les premières toiles, l’influence de Corot et de Daubigny. Du premier il a, écrit Edgar Reyle, « la douceur lumineuse et la blancheur ouatée » (Revue Lorraine illustrée, 1912). Il expose dans les principales galeries de Metz. Les Musées de la Cour d’Or possèdent trois de ses œuvres : Paysage lorrain, Après la pluie et La Moselle au Pont des Morts. Outre ces tableaux, citons La Moselle près de Longeville, Sous-bois à Belle-Tanche, Bords de la Moselle à Corny, Les arches à Jouy et Ile de la Poudrière.
Dans Le Messin du 23 juillet 1905, on peut lire, dans le compte-rendu de l’exposition des artistes indépendants lorrains : « Les paysages de M. Marks, l’artiste si connu, épris de soleil et de lumière, vous tentent tellement qu’il est difficile de résister au désir de les contempler longuement. Dans ses nouveaux paysages de la banlieue messine on reconnaît surtout la grande originalité de sa notation, le tact et le sens spécial de sa vision. Il nous semble voir l’artiste plus en possession de sa maîtrise qu’il ne le fut jamais et l’on ne peut que l’admirer dans le continuel effort de sa féconde carrière. »
Marius Mutelet conclut : « Les toiles de 1895 étaient prometteuses ; par la suite il versa dans la facilité que l’on peut nommer industrielle. Il fut très lié avec les artistes et poètes messins du début du siècle : Leyer, Prillot, H. Wendel, Pellon, etc. Bien rares sont les foyers messins qui ne possèdent pas un Marks ». (in. Revue "Chancels" éditée par le Musée de la Cour d'Or de Metz)
Albert Marks meurt dans la région d' Angoulème le 4 décembre 1941.
On trouvera dans sa publication de l'année 1912 de la "Revue lorraine illustrée", sous la plume d'Edgar REYLE, une bonne étude sur l'artiste qui va voir sa carrière se prolonger encore presque trente années.
Sur demande, Artlorrain.com tient à la disposition de ses abonnés une copie de ce long texte sur l'artiste.
Bibl. : "Blog de Pierre Brasme - Avril 2009"
Pierre BRASME "La Moselle et ses artistes" Ed. Serpenoise 2002
On trouve dans l'ouvrage de Marius MUTELET "Metz en 64 images" publié en 1951 quelques éléments biographiques supplémentaires de l'artiste "mosellan" :