TOUL-BELLEVUE faïencerie
TOUL-BELLEVUE faïencerie
Ville:
La faïencerie de Toul-Bellevue, fondée au milieu du xviiie siècle, à Toul, par le maître-faïencier Charles François, est l'une des grandes manufactures de Meurthe-et-Moselle, ayant contribué à la renommée des célèbres faïences de Lorraine. Fermée en 1939, il ne reste plus aujourd'hui de celle-ci que deux fours et le logis patronal, tous trois inscrits à l'IGPC, depuis 1999.
En 1732, un différend, relatif à la fiscalité, oppose les faïenciers de Champigneulles, au maire du comte de Fontenoy.
N'ayant obtenu satisfaction, les maîtres-artisans quittent le village. L'un d'eux, Claude François, s'installe à Domgermain, où il fonde, dans l'écart de Bois-le-Comte, sa propre faïencerie.
À la mort de ce dernier, en 1747, son fils Charles, lui succède à la tête de l'entreprise, jusqu'à ce qu'il fonde à son tour, en 1756, dans le faubourg Bellevue de Toul (actuelle avenue Clemenceau), une nouvelle fabrique.
En 1771, celle-ci est vendue à Charles Bayard, directeur de la faïencerie de Saint Clément et François Boyer, artiste faïencier, qui lui donne son premier essor, par l'obtention en 1773, du titre de manufacture royale, pour une durée de 15 ans.
En 1803, Martin Bayard, succède à son père, à la tête de l'entreprise, dont la prospérité est freinée par les troubles révolutionnaires, puis la vend en 1806, à Frédéric Botta, qui la vend à son tour, l'année suivante, à l'industriel Georges Sigisbert Aubry.
Les descendants de ce dernier, font reconstruire en partie la faïencerie en 1861 et 1887, les ateliers industriels en 1905, y emploient des décorateurs renommés, à l'instar d'Auguste Majorelle, et portent la production et la renommée de la faïencerie à son apogée.
Après la fermeture de la faïencerie en 1939, une vaine tentative de reprise d'activité est effectuée en 19454.
En 1986, atelier et logis ouvriers sont détruits. Seuls subsistent encore deux fours en briques et le logis patronal