Rosalie DROUOT
Rosalie DROUOT
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Rosalie Drouot est née en 1791 dans la paroisse d'Aulnois, dans les Vosges. Elle est la fille d'Anne-Marie Grandjean et de Nicolas Drouot, qui exerçait la profession de marchand roulier, nom des transporteurs de marchandises du XVIIIe siècle. Rosalie était l'aînée de six enfants. Après la Révolution, la famille part s'installer à Nancy. Les affaires du père de Rosalie décollent et lui permettent d'acquérir des bien nationaux. Il devient rentier et la famille s'installe dans une superbe demeure, au 13 rue du Manège à Nancy. C'est à cette époque que Rosalie Drouot découvre la peinture.
Elle devient peintre en miniature et aquarelliste. Rosalie Drouot travaille sur plusieurs types de supports, l'ivoire marouflé sur vélin et le papier vélin marouflé sur la porcelaine ou le carton. Mais c'est l'art du portrait qui devient son domaine de prédilection. Elle s'inspire de l'histoire antique et religieuse, très en vogue dans le monde de l'art de cette époque.
Elle exalte également la noblesse des Premier et Second Empires, le romantisme de l'époque ainsi que sa famille intime. Sa technique témoigne de sa virtuosité. Elle varie les formes et la disposition des points. Rosalie Drouot utilise les aquarelles et les gouaches, jouant avec les ombres des traits bleutés qu'elle maîtrise parfaitement.
Au début de sa carrière, vers 1813, elle réalise plusieurs copies de portraits, dont Napoléon 1er, le général Jean-Victor Moreau (général d'Empire), le Roi de Rome bébé, le prince Joachim Murat, roi de Naples, d'après Jean-Baptiste Isabey et quelques portraits de famille et portraits de la noblesse nancéienne du XIXe siècle. En 1820, Rosalie Drouot, rejoint Paris, comme ses aînés. Elle devient élève dans l'atelier du peintre en miniature Frédéric Millet (1786-1859) jusqu'en 1826.
Ses peintures sont toujours exécutées sur papier ou sur ivoire d'un faire pointillé concentrique léger, des fonds d'un haché oblique large aquarellés et gouachés ou tout simplement en aquarelle sur papier. Sa technique gagne en qualité, en caractère, mais aussi en sensibilité. La palette de couleurs est plus étendue, suave. Rosalie Drouot fait preuve d'une plus grande finesse d'exécution, les ombres sont moins bleutées que dans la première phase de sa carrière. Cependant, elle peine à se défaire de son « mauvais coloris rouge », comme elle le relate dans une lettre de 1820 à sa sœur Charlotte.
Elle meurt à 34 ans, victime de la toxicité des pigments qu'elle emploie pour représenter ses contemporains.
Bibl. : "La Semaine.fr" .
Du 21 novembre 2015 au 31 janvier 2016, la Ville de Lunéville vous propose de (re)découvrir la vie et le parcours artistique de Rosalie Drouot (1791 – 1826), peintre miniaturiste méconnue dont le maître, Frédéric Millet, fut l'un des plus grands miniaturistes français de son époque.
Rosalie Drouot était Lorraine, Nancéienne, avec des attaches lunévilloises.
Cet événement, organisé par le service Affaires Culturelles de la Ville de Lunéville et ses partenaires, présente, dans la salle d'exposition de la Médiathèque de l'Orangerie, une sélection d'objets provenant essentiellement de collections privées de descendants de Rosalie Drouot.