Nicolas BELLOT

Nicolas BELLOT

circa 1580-1640
Nicolas BELLOT  "Epinal"

Il nait à Darnieulles vers 1580 et décède  à Epinal en 1640. Il apparaît comme peintre à Épinal en 1617, trois ans après que Claude Bassot y ait effectué ses derniers ouvrages. Si rien ne prouve qu'il en soit l'élève, il en continue certainement les travaux.

Il exerce ses talents pour le compte de la ville et du chapitre Saint-Goëry, il dessine des plans pour les ponts, vannes et moulins de la cité, décore différents édifices municipaux et exécute plusieurs ouvrages de décoration pour le sanctuaire ; il est payé pour cinq anges qui sont à part en un tableau et un tableau de nuage tout au-dessus de la voultre ainsi que pour avoir relavé deux ymages qui sont sur l'autel.

En 1618, le prieur de Mervaville (Meurthe-et-Moselle) lui commande deux Nativités, une Assomption de la Vierge, une Adoration des mages, une Annonciation et une Visitation en forme de retable et de prédelle pour l'autel majeur et un Saint Nicolas et un Saint Jean-Baptiste pour les autels latéraux.

En 1621, il peint la carte des bois de la ville d'Épinal et embellit d'armoiries et épitaphes l'église paroissiale. On le voit encore orner en 1623 les horloges des Grand et Petit Rualménil à Épinal, ainsi que celle de l'église des Dames a Remiremont. Tous ces travaux sont aujourd'hui disparus.

En 1626, il réalise à la demande du Conseil de la ville le grand plan d'Épinal, en vue cavalière, conservé aujourd'hui au [Musée de l'Image à Épinal], oeuvre d'une grande valeur documentaire pour la connaissance de l'ancienne topographie spinalienne. De la même année date une autre Vue d'Épinal attribuée au peintre, quoique non signée, prise depuis la rive gauche de la Moselle.

En 1627, il peint pour la congrégation du Rosaire, le tableau des Mystères douloureux actuellement à la Basilique Saint-Maurice. Après une éclipse de dix années dues aux lacunes dans les archives et aux malheurs de la guerre qui s'abattent alors sur notre région, il exécute, pour le compte de l'abbesse de Remiremont, une copie, aujourd'hui perdue, de l'image de la Vierge Marie que celle-ci avait reçue du duc de Bavière.

Les testaments et inventaires après décès des membres de sa famille font apparaître de nombreux tableaux qui peuvent lui être attribués ; malheureusement, hormis les trois oeuvres citées précédemment, rien d'une abondante production n'a pu parvenir jusqu'à nous.

Bibl. : Dumont (J.-M.).- Le Peintre spinalien Nicolas Bellot, in Annales de la Société d'Émulation des Vosges, 1966.
          EcriVosges  : "Biographie vosgienne".

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