Lucien LANTIER
Lucien LANTIER
Ville:
Peintre de genre, Lucien LANTIER est né à ODESSA en Ukraine au sud-est de la Bessarabie, la Moldavie actuelle, le 27/7/1879, fils de Louis Auguste Marie Lantier et de Elisabeth Lucie Romquaud.
Il quitte ses parents en 1889 pour venir faire ses études secondaires comme pensionnaire à Paris au lycée Janson de Sailly. Parallèlement il est entré à l’école des Beaux Arts de Paris.
Très doué pour le dessin, il retourne auprès de ses parents à Odessa et devient l’élève du maître Constandi durant 3 ans.
Il retourne en 1904 à l’École Supérieur des Beaux Arts de Paris (atelier Gabriel Ferrier). Il expose pour la première fois en 1908 au Salon.
En 1909 il reprend le chemin d'Odessa, puis il voyage de Moscou à Petrograd (Saint Pétersbourg), partout il organise des expositions. Une de ses toiles est très remarquée par le prince Félix Youssoupof, celui-ci l’introduit à la cour du Tsar Nicolas II où il fit nombre de portraits.
La guerre éclate, Lucien Lantier quitte tout et rentre en France combattre dans les rangs de nos poilus.
Au cours d’une permission il participe à l’exposition des combattants à Paris, l’Etat lui achète trois dessins pour le musée de la guerre. Puis il est blessé en décembre 1915 et part en convalescence prés de Lyon, à Bourgoin Jallieu jusqu’en août 1916. Durant cette période il reprend la peinture et exécute huit œuvres, huiles et aquarelles dont deux représentent des scènes de guerre. Il reprend les armes pour quelque temps, puis en 1917 il est affecté au Grand Quartier Général américain comme dessinateur.
En 1918 il retourne à Paris et peint sa jeunesse en Bessarabie, en Russie.Tous ses « souvenirs » sont réunis en une exposition à Paris. Lucien Lantier recevra la couronne de Chevalier de Roumanie. En 1920 où il exposa au Salon des Artistes Français, il reçut une médaille d’argent puis le Prix Lefèbvre Glaize la même année. En 1921 il recevra une médaille d’or au Salon des Artistes Français.
En 1923 il se fixe définitivement à Verdun, cette même année toujours au Salon, l’Etat lui achète une autre toile.
En 1927 il fait un séjour à Longwy, le pays du fer et de l'acier.Le voici fixant ses impressions énormes, écrasantes; dans une coulée de lumière rouge se dressent les masses sombres et puissantes des hauts-fourneaux. Son établissement à Verdun lui assure une situation peut être moins brillante qu’à Paris mais plus sûre financièrement ; en effet les commandes affluent et à côté des créations personnelles, il décore des monuments historiques, des églises, des chapelles et des bâtiments publics dans toute la région lorraine. Classé, tout ce travail peut encore se visiter aujourd'hui, à l’église de Samogneux, Vacherauville, Bras, Champneuville, Haumont (le Soleil), l’hôtel Vauban à Verdun par exemple et bien d’autres lieux encore.
Louis Lantier est nommé en 1936, conservateur du musée de la « Princerie »
Malheureusement en 1940, âgé alors de 61 ans, la guerre va le chasser ainsi que le flot des lorrains qui évacuent devant l’avance des troupes nazies, jusque dans le Sud de la France, dans le Gard, à Branoux, prés de La Grand Combe, il a tout perdu. Lui et son épouse trouvent refuge, dans un premier temps, au Pradel. Puis en 1942 et jusqu'en 1944, ils furent hébergés au Mas Supérieur dans la famille Valcroze, par la suite, la guerre terminée, la commune de Branoux fournit un petit local, l'actuelle bibliothèque du village. Il ne quittera plus cette région, ni cet appartement jusqu’à sa mort dans le dénuement le plus total et grabataire le 21 avril 1960.
Sa femme fit transférer le corps à Verdun le 1er février 1968 dans le cimetière du Faubourg.
Bibl. : "www.lecointe.free.fr"