Jean DRIES
Jean DRIES
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Jean Dries est le nom d'artiste de Jean Driesbach, né à Bar-le-Duc (Meuse) le 19 octobre 1905, mort à Paris le 26 février 1973. Peintre lorrain par ses origines, né l'année même où apparaissait au Salon d’Automne le fauvisme, il devient peintre de l'Île-de-France par sa formation aux Beaux-Arts de Paris dans l'atelier de Lucien Simon, par ses escapades dans la « zone » , par l'installation de plusieurs ateliers, jusqu'à son établissement définitif dans l’Ile Saint Louis, au 15 Quai d’Anjou. Peintre provençal aussi, dès les années trente, grâce à ses nombreux séjours sur les traces de Cézanne et Van Gogh, il installera à Aurel, dans le Vaucluse, le dernier de ses ateliers. Enfin peintre normand d'adoption, il se fixa très tôt à Honfleur, où l’avaient attiré ses amis Jardin et Duchesne. Il y fit en 1936 l’acquisition d’ une maison pour sa famille, et il y fit fonction de 1953 à 1973 de conservateur du Musée Eugène Boudin qui présente aujourd'hui quelques-unes de ses œuvres. Mais Jean Dries, qui considérait que l'art transcende les frontières nationales, ne cessa de voyager hors de France et même d’Europe : vers l’Espagne et l’Italie, où l’attirait son admiration pour les maitres espagnols et italiens, en Algérie où il enseigna quelques mois le dessin au collège colonial de Sétif et en Argentine à Mendoza, où le gouvernement français l'avait envoyé au printemps 1940 pour organiser à l'université de Cuyo les études picturales… et pour défendre la culture française. Dans son art, il a toujours revendiqué une totale indépendance esthétique. Exposant dès 1928 dans les Salons - Salon d'automne, Salon des Tuileries, Salon des indépendants - il récusait toute appartenance à une école, tout enfermement dans un style ou un genre particulier. Il pratiquait aussi bien le paysage, que le portrait et l'autoportrait, le nu que la nature morte, les marines que les courses de chevaux ou de taureaux. Tenté par l'impressionnisme comme par le cubisme et surtout le fauvisme, il ne céda jamais à l’abstraction ni au non-figuratif ainsi qu’il l’écrit dans son cahier bleu: « On ne peut pas se passer de la nature. Il ne faut pas la torturer ni se torturer ». Grand coloriste, soucieux en même temps dans ses tableaux de l’équilibre de la composition, on a pu écrire à son propos qu’il était « un Cézanne fauve ».
Bibl. : "Wikipédia.org"
" Jean Dries" in "Les cahiers d'art-documents" n° 42 - 1956 - Genève