Portrait de jeune femme

Portrait de jeune femme - Pierre noire, estompe, rehauts blancs

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Lot n° 92
50 x 40 cm

Jean-Baptiste Isabey, un portraitiste de talent Celui qui sera considéré comme le meilleur portraitiste de son temps ne verra jamais son talent contesté. Isabey nait en 1767 à Nancy, ville où il commence son apprentissage chez Claudot peintre de Stanislas, il révèle déjà ses talents de portraitiste et à Paris, il persévère dans le genre sous le conseil de David lui-même, qui deviendra par la suite son ami. Il se démarque des portraitistes de son époque tels que Sicardi ou Jacques Dumont, par sa capacité à allier dans des petits formats intimistes grâce et dignité et réussit à concilier l'impératif d'idéalisation et le souci de réalité des modèles. Se faire portraiturer par Isabey devient alors presque un impératif pour les membres de la haute société de l'époque. Sous tous les régimes successifs, Isabey a tenu une place majeure dans la vie artistique et mondaine de son temps, mais c'est sous le Premier Empire que son rayonnement est le plus flamboyant. Après la chute de l'Empereur et bien qu'il soit resté fidèle à celui-ci, il continuera de peindre sous la restauration pour Louis XVIII. Sous le Second Empire, Napoléon III couvre d'honneur celui qui fut le professeur de sa mère. Il consacre une salle au Louvre à l'exposition de ses dessins de costumes pour le sacre, lui alloue une pension de 6000 francs et lui remet la cravate de commandeur de la Légion d'honneur en 1854. Il peint jusqu'à l'âge de 70 ans avant de renoncer à ses pinceaux après avoir rédigé ses mémoires. Notre dessin s'inscrit parfaitement dans la technique de Jean-Baptiste Isabey qui réalise de nombreux portraits à la pierre noire en jouant sur un savant camaïeu de gris. Dans ces délicats dessins, il représente les personnages de son temps, ceux que l'histoire a retenus tels que Gérard ou ceux qu'elle a oubliés tels que notre modèle ou cette jeune fille immortalisée par un fusain conservé au British Museum.