L’Empereur NAPOLÉON Ier en uniforme des grenadiers à pied

L’Empereur NAPOLÉON Ier en uniforme des grenadiers à pied - Miniature sur ivoire signée

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Lot n° 192
Grande miniature ovale sur ivoire, ornement de couvercle, portant la signature « J.ISABEY », sous verre, cerclé de laiton. Porte l’étiquette en aluminium des collections impériales. Dim : 10 x 8,5 cm. Marquée au dos « ISABEY » et « Famille du Bon LEJEAS ». Provenance : - Baron Lejeas. - Collections impériales. Biographie : Fils cadet d'Antoine Lejéas, bourgeois de Paris et de Marie Anne Carpentier, François Antoine entra, au sortir de ses études, dans l'ordre de Citeaux où il prononça ses voeux. Il était fort jeune encore, lorsqu'il fut nommé prieur de l'ordre dans l'un des diocèses des Trois-Évêchés. Choisi ensuite pour supérieur des dames de Saint-Antoine à Paris, il occupa longtemps ce poste de confiance, qu'il ne quitta qu'au moment de la suppression de cette abbaye. Il passa dans la retraite, au sein de sa famille, les temps orageux de la Révolution française. Après le rétablissement du culte, François-Antoine Lejeas revint à Paris. Il était l'aîné du comte Lejeas, dont la fille épousa Hugues Bernard Maret, duc de Bassano. Ce fut ce mariage qui porta le comte Lejeas, aux honneurs : il fut fait membre du Sénat conservateur en 1807 puis comte de l'Empire. Le crédit de sa famille fit choisir François Antoine Lejéas pour grand-vicaire de Paris le 15 février 1803, à la place de M. Abrial qui avait eu la place au moment du concordat de 1801. Il instruisit, en qualité d'official, la procédure relative au divorce de NAPOLÉON Ier et de l'Impératrice Joséphine. Peu après, l'abbé Lejéas fut nommé à l'évêché d'Autun, mais au moment même où il en recevait les félicitations, ce choix fut inopinément révoqué, le cardinal Fesch ayant représenté à son neveu qu'il y avait d'anciens évêques qui méritaient d'être placés de préférence. L'abbé Lejeas resta donc grand-vicaire de Paris jusqu'au 9 février 1809, date à laquelle il fut nommé évêque de Liège, poste laissé vacant par la mort de Mgr de Zoepffel, arrivée le 17 octobre 1808. M. Lejeas prêta serment le 19 mars, NAPOLÉON Ier ayant établi que cet acte aurait lieu après la nomination et avant l'institution canonique, que l'on prévoyoit bien devoir souffrir quelques difficultés en raison de l'état où se trouvait alors le souverain pontife. M. Lejeas fut envoyé à Liège, où il administra le diocèse en vertu des pouvoirs du chapitre (vicaire capitulaire) d'octobre 1810 à septembre 1814. Il assista comme évêque nommé au concile de Paris (1811). Ses bulles d'institution canonique, ainsi que celles de plusieurs autres évêques nommés à la même époque, contenant des formules inusitées, le conseil d'État en suspendit l'enregistrement, mais Lejéas n'en prit pas moins l'administration du diocèse. Lejéas exerca dans un esprit de sagesse et de charité. Septuagénaire et dégagé de toute ambition, il préféra donner sa démission. Mgr Lejéas laissait les plus honorables souvenirs dans son diocèse. L'évêque fixa alors sa résidence à Bruxelles où il mourut. NAPOLÉON lui avait donné les titres de chevalier puis de baron de l'Empire et la croix de la Légion d'honneur.