Emile KNOEPFLER
Emile KNOEPFLER
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Le peintre Émile Knoepfler est né à Mey, au château, le 3 janvier 1821. Il vit à paris entre 4 et 27 ans, mais revient à Metz avec sa femme en 1848 lors de la Révolution. Il crée alors un atelier rue des Récollets et il participe à la vie de l’école de Metz avec Devilly. Il est aussi musicien et poète. Il peint sans rechercher la notoriété mais requiert néanmoins éloges et médailles d’argent à 2 expositions. Il réalise des portraits, esquisses et croquis sur des cartons encollés. Emile Knoepfler aimait les scènes mythologiques, historiques et bibliques avec une appétence, comme on le voit dans Le désespoir de Judas, pour l’état intérieur de ses personnages. D’inspiration romantique, c’est certainement l’artiste de l’Ecole de Metz qui a été le plus influencé par Eugène Delacroix, dans les couleurs et les techniques. Ce dernier voulait d’ailleurs qu’il réalise le décor de l’église Saint-Sulpice à Paris, mais la révolution de 1848 l’a contraint à repartir à Metz.
En juin 2013, la famille Hammen de Mey a fait don du fonds Knoepfler au musée de la Cour d’or de Metz. C’est en acquérant après-guerre le château de Mey, occupé au XIXème siècle par le compositeur messin Camille Durutte et son neveu, Emile Knoepfler, que les époux Hammen ont découvert le fonds d’atelier de l’artiste, ainsi qu’une importante documentation, le tout en grande déshérence. Après avoir conservé cette collection pendant plusieurs décennies, la famille a décidé d’en faire don à l’institution messine en raison de sa fragilité et de son intérêt historique. Le fonds documentaire lié à Camille Durutte a été inventorié par une doctorante en musicologie et remis l’an dernier aux Bibliothèques-Médiathèques de Metz. Le fonds d’atelier de Knoepfler, l’un des derniers fonds privés liés à l’Ecole de Metz, a quant à lui rejoint les collections des Musées de la Cour d’Or. Sa toile intitulée Le désespoir de Judas, datant de 1851, a déjà été installée dans la salle consacrée au mouvement artistique messin qui fut emmené par Laurent-Charles Maréchal. Le public pourra apprécier le reste de la collection, composée de 44 peintures de petit format, de 22 dessins à la mine de plomb, de 136 estampes, de plusieurs photographies et d’images populaires, début 2014.
BIBL. : Pierre BRASME "La Moselle et ses artistes" Ed. Serpenoise 2002