Claude CLODION
Claude CLODION
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Sculpteur né à Nancy (54) le 20 décembre 1738, décédé à Paris le 28 mars 1814. Clodion est le fils de Thomas Michel et d’Anne Adam, fille de Lambert Sigesbert Adam. Il fait partie d’une grande lignée de sculpteurs lorrains.
Il arrive à Paris pour se former et entre dans l’atelier de son oncle, François Gaspard Adam. A la mort de Lambert Sigisbert Adam, son grand père, en 1759, il participe avec ses frères à la restauration des œuvres laissées inachevées.
Après un court passage dans l’atelier de Jean Baptiste Pigalle, il remporte le Prix de Rome en 1759, avec Absalon fait tuer son frère Ammon dans un festin.
Il étudie pendant trois ans à l’Ecole royale des élèves protégés puis part à Rome, en 1762.
Clodion quitte l’Académie de France en 1767, mais reste à Rome pour répondre à des commandes personnelles, en particulier d’Elisabeth II (qui d’ailleurs souhaitait l’attirer en Russie). Il bénéficie en effet d’une grande notoriété et ses productions de statuettes inspirées par l’antique étaient recherchées et achetées avant même qu’elles soient achevées.
Sommé de rentrer en France, il revient à Paris en 1771, après neuf années passées en Italie.
Il est agrée à l’Académie en 1773 sur un modèle de Jupiter prêt à lancer la foudre.
A Paris, aidé par ses frères, il exécute des statuettes en terre cuite représentant des faunes, des nymphes, des bacchantes, des satyres, œuvres prisées par l’aristocratie et la bourgeoisie de l’époque et qui font sa réputation.
A la fin 1773, il retourne en Italie, sur la demande de la direction des bâtiments du roi, pour sélectionner et acheter des marbres de Carrare.
En 1779, sur une commande du roi, il réalise une statue de Montesquieu. Auparavant, il avait terminé un groupe représentant Condé et Turenne.
Après la Révolution, son genre de statuaire n’est plus au goût du jour et Clodion n’est plus un artiste recherché.
Ruiné, il retourne en 1795, à Nancy et s’occupe de la décoration de maisons particulières. Il prépare aussi des modèles pour la fabrique de Niderviller.
En 1798, il est de retour à Paris mais il a du mal à s’adapter aux thèmes prônés par l’empire. Il reçoit cependant des commandes pour les bas-reliefs de la Colonne de la Grande Armée et pour l’Arc de Triomphe du Carrousel (Entrée des Français à Munich).
Son style a été imité par de nombreux sculpteurs, souvent en reproduisant ses œuvres.
Il épouse en 1781, Catherine Flore Pajou, fille du sculpteur Augustin Pajou (En 1794, elle demande la séparation et l’obtient). Son unique fille, Marguerite Augustine, le quitte pour suivre le sculpteur Joseph Charles Marin, son élève.
Sous la plume de G. Varenne, ce parfait connaisseur du monde artistique lorrain, la "Revue lorraine illustrée" publiait dans son numéro de 1913 un très long et très documenté article sur la vie nancéienne de l'artiste pp. 33 à 64
Sur demande, Artlorrain.com tient à la disposition des abonnés une copie de ce long texte sur l'artiste.
Bibl. : "http://www.wikiphidias.fr"
"Dictionnaire biographique illustré de Meurthe et Moselle" Paris 1910