Clément KIEFFER
Clément KIEFFER
Ville:
Le graveur Clément Kieffer est né le 12 juin 1881 à Varize, près de Boulay, où son père est venu s’installer comme instituteur dix ans plus tôt. Kieffer s’inscrit en 1900 à l’Ecole des Arts Décoratifs de Strasbourg, où il subit l’influence du Berlinois Daubner et de l’Alsacien Auguste Commissar. C’est pour lui une ouverture sur le monde des arts dont les divers courants se croisaient dans la ville. En 1904, il part pour l‘Académie des Beaux-Arts de Düsseldorf, et y découvre l’impressionnisme et l’art de son précurseur Edouard Manet, alors très prisé en Allemagne. Clément Kieffer y acquiert une solide formation et le goût du travail précis.
Après un séjour à Raon-l’Etape, où Louis Geisler, maître de la papeterie des Chatelles, l’appelle pour illustrer le Chan Heurlin d’Albert Brondex, Clément Kieffer part en 1910 pour Paris et y rencontre le peintre Eugène Delécluse, qui avait ouvert un atelier rue Notre-Dame-des-Champs à Montparnasse ; il s’y familiarise avec des techniques qu’il utilisera plus tard, comme la gravure à l’eau-forte.
En 1918, il parvient à s’engager dans l’armée française, avec lesquelles il part en Rhénanie ; il est démobilisé et rentre à Metz où il est nommé professeur de dessin à l’Ecole professionnelle de la rue de Verdun (l’actuel lycée Louis-Vincent). En 1924 paraît enfin le Chan Heurlin, et l’année suivante Clément Kieffer participe à la fondation du Groupement des Artistes Mosellans.
Les années de l’entre-deux-guerres sont pour l’artiste une période faste. Il grave et peint des sujets dont il puise l’inspiration dans la vue rurale de la Lorraine. En 1932 paraît l’album Vieille Lorraine (24 gravures consacrées au village lorrain).
En 1945, année de son élection à l’Académie nationale de Metz, la ville fait appel à lui pour restaurer les tableaux des collections municipales ayant souffert de la guerre, particulièrement pendant les combats de novembre 1944, où le musée a subi des dégradations. Cinq ans plus tard, il est nommé directeur de l’Ecole des Arts appliqués, qui vient d’être créée. Il meurt à Metz le 7 février 1964.
Les amateurs pourront se référer au long article (pp. 289 à 297) consacré à l'artiste de M. Grosdidier de Matons qui figure dans le "Pays lorrain" de 1932.
Un autre article lui sera consacré dans cette même revue en 1939 à l'occasion de l'exposition qui lui était consacrée au Musée de Metz pp. 1 à 10 sous la plume de Roger Clément.
Bibl. : "http://clement.kieffer.free.fr"
Pierre BRASME "La Moselle et ses artistes" Ed. Serpenoise 2002
On pourra découvrir dans l'ouvrage de Félix VAZEMMES " Graveurs et illustrateurs de Lorraine" Nancy 1986 une longue et parfaitement documentée étude sur l'artiste.
On trouve dans l'ouvrage de Marius MUTELET "Metz en 64 images" publié en 1951 une autre biographie de l'artiste "mosellan" :