Christophe FRATIN
Christophe FRATIN
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Sculpteur né à Metz en 1801 après des études à l’École gratuite de dessin de Metz, il se dit, par goût commun pour les chevaux, élève de Carle Vernet et Théodore Géricault à Paris. Dès 1831, il expose régulièrement au Salon, excepté en 1832 pour cause d’épidémie de choléra. Durant ces Salons, il côtoie Barye qui s’impose successivement avec le Tigre dévorant un Gavial en 1831, et son monumental Lion au serpent de 1833, laissant ainsi, ces deux années là, Fratin dans l’ombre. Il finit par y rencontrer le succès et l’estime : les critiques sont élogieuses, ses œuvres se vendent bien. Les succès répétés du sculpteur aux Salons de 1834, 1835 et 1836 suscitent l'intérêt de l'aristocratie. Ainsi travaille-t-il au château de Dampierre pour le duc de Luynes, Fratin, qui excelle dans la réalisation d'objets décoratifs, fournira quatre petites pièces pour la réalisation d'un surtout de table princier, dont Barye est le principal artisan.
L'audience de Fratin devient rapidement internationale: il part pour l'Angleterre entre 1833 et 1834. L’artiste réalise aussi de grands groupes romantiques à Potsdam aux châteaux de Sans-Souci et de Babelsbergoù certains se trouvent toujours. Le romantisme transparaît d’une manière évidente dans ses sujets, où le cheval tient une place importante. C’est réellement en 1835 que démarrent les éditions des bronzes de Fratin, essentiellement fondues dans les ateliers Quesnel. Fratin fut ainsi l’un des premiers – sinon le premier – à se lancer dans la sculpture d’édition. Mais dés 1837, le Salon devient hostile à la jeune génération romantique et la participation de Fratin se réduit à sa très belle poulinière. Il ne se présente pas l’année suivante et au cours des années 1840, les envois aux Salons sont refusés, en conséquence les commandes commencent à faire défaut. La carrière de l'artiste semble basculer et les difficultés financières, devenir prépondérantes. Le sculpteur se concentre alors sur les éditions et la réalisation de petits modèles « pour le commerce ». En 1849, à la suite de difficultés financières importantes, Fratin organise à Paris la première vente publique sans droits de reproduction de 450 de ses modèles, ce qui atteste de la grande production de l'artiste entre 1831 et 1849. En 1850, Fratin part séjourner à Vétheuil, jusqu’en 1854. De là, il organise sa deuxième vente, qui se déroulera du 16 au 18 avril. Cette vente se compose principalement des modèles en bronze avec droits de reproduction (ce qui signifie donc que Fratin renonçait à l’exploitation de ces œuvres). Il est précisé au catalogue que ce sont les “ œuvres complètes de l’auteur ”. La vente doit être un échec puisqu'en 1851 les invendus de 1850 sont proposés à nouveau dans les mêmes conditions.
À l’exception de quelques années de répit – dues aux commandes reçues – Christophe Fratin organisa ce type de vente chaque année. L’une d’entre elle, la septième, était la première constituée uniquement de terres cuites. Sûrement les originaux de ses précédents modèles dont il voulait se défaire, probablement pour se consacrer à de nouvelles œuvres. Les autres ventes seront organisées sur un rythme annuel jusqu’au décès de l’artiste le 17 août 1864 au Raincy (Seine et Oise). S’ensuit sa seizième et dernière vente (posthume) les 20 et 21 décembre de cette année-là.
Bibl. : "Wikipédia.org"
: Le très intéressant ouvrage : "Le sculpteur animalier Christophe Fratin, Essai sur sa vie et sur son oeuvre" de J.A. BOUGON Le Raincy 1983
Pierre BRASME "La Moselle et ses artistes" Ed. Serpenoise 2002